HUMOUR

Sous la plume et les crayons de notre ami Bruno Munier, retrouvez poèmes et dessins humoristiques remarquables illustrant la vie de notre club. Ce n’est pas signé Jean de La Fontaine, mais tout de même de Bruno du Lavoir…

Vous pouvez retrouver toutes ces images et bien d’autres, avec des commentaires, sur les pages Facebook ou Instagram de Bruno Munier, ou sur sa galerie de dessins:

La Poule et l’Autruche

Relation d’amitié doit être en équilibre,
Car nous allons montrer que dans le cas contraire,
Sauf si le caractère encodé dans ses fibres
Est le bouc émissaire ou bien la vache à traire,
Moins que l’émanciper ou bien le rendre libre,
Elle nuira au plus faible des deux partenaires.

De petite carrure, ne sachant pas voler,
La poule est peu douée pour vivre dans la nature.
Elle n’apprécie rien moins que d’y batifoler
Et ce n’est pas pour elle lieu de villégiature.
Elle y est, disons-le, lorsqu’elle est isolée,
Une proie plus facile que mouton en pâture.

Elle ne trouve son salut que dans un poulailler,
Entourée de ses sœurs, comme abeilles à la ruche.
Si bien qu’une d’entre elles, s’étant encanaillée
Se mit à paniquer dès les premières embûches.
Perdue loin de chez elle et bien emmouscaillée,
Elle fut réconfortée lorsqu’elle vit une autruche.

Elle pensa aussitôt qu’une amie si balèze,
Pouvait la protéger des griffes de l’enfer,
Qu’au lieu de terminer dans une sauce basquaise,
Elle pourrait espérer devenir grand-mère.
Si bien que se sentant déjà bien plus à l’aise,
Elle s’offrit corps et âme à cette partenaire.

L’autruche, dans cette idylle avait trouvé son compte,
Pouvant y démontrer sa supériorité,
Tout comme un Federer rencontrant un Leconte,
Ajoute une victoire à sa postérité.
Aveuglée par la gloire elle n’avait pas honte
D’humilier notre poule pour la célébrité.

Les choses ne cessèrent de dégénérer,
L’autruche dévoilant sa bipolarité.
La fréquence des coups vint à s’accélérer,
Avec plus de violence et nulle charité.
La Géline finit atrocement lacérée,
Rien ne pouvant stopper l’animal excité.

Au penchant de l’autruche à disputer les poules,
Notre frêle animal n’eut pas dû s’exposer.
Car si de prime abord elle parait très cool,
Elle peut rapidement se métamorphoser.
Plus que se contenter de leur mettre les boules,
Elle va les outrager jusqu’à les exploser.

Bruno Du Lavoir

Le tournoi 2013

Trois semaines à manger des merguez, des saucisses,
Surchargées de frites, glaces et pâtisseries,
Il n’en faudrait pas plus pour que d’aucun grossisse
Et qu’après sur la plage, de son ventre l’on rit.
Sans compter que la bière a coulé à grands flots,
La buvette battant chaque soir des records,
Avec des allures de bar à matelots,
Des relents de taverne aux alentours d’un port.

Mais nul ne s’inquiéta de se gonfler la panse,
Profitant du soleil qui toute la période,
Entraîna avec lui une odeur de vacances,
Des parfums du Midi où ne manquait que l’iode.
Si tous analysaient les scores des rencontres,
On s’enivra surtout de camaraderie,
Joueurs et spectateurs n’ayant jamais rien contre,
Les soirées entre amis où l’on a beaucoup ri.

L’une de celles-ci fut pour nous mémorable,
Car le treize juillet, la fête nationale,
Nous fûmes plus de soixante autour de la table
Pour un joyeux repas précédant la finale.
Avant de triompher dans cette ultime épreuve,
Nicolas en chansons d’abord nous régala,
De ses nombreux talents il nous donna la preuve,
De musique et de sport nous faisant un gala.

Le tournoi, disons-le, n’accepte que les mâles,
Mais croyez mesdames qu’eux-mêmes le regrettent,
Car si vous admirez le poil sur l’animal,
Ils aiment regarder vos graciles gambettes.
Interdite de courts, bienvenue en cuisine,
Faisant fi des machos se réservant les jeux,
Elle s’est bien sustentée la gente féminine,
A croquer les messieurs des dents et puis des yeux.

Disons à ce propos qu’entrait dans le menu,
La tranche de jambon entre deux pains de mie.
Mais après un essai, jamais n’est revenu,
Le gouleyant hot-dog qu’on nous avait promis.
Se plaindre de ce fait, personne ne l’osait,
Denis qui s’y risqua en a payé le prix,
Car des knacks qui dans l’eau, soi-disant explosaient,
On fit un collier qu’ensuite on lui offrit.

Comme un peu de ketchup versé dans la barquette,
Change le goût des frites à la façon McCain,
Cette jolie ambiance à la bonne franquette,
Fut relevée parfois de sauce américaine.
Car quand nos Autruchettes agitaient leurs pompons
Comme les cheerleaders en qui elles s’habillaient,
Petites majorettes en socquettes et jupons
Elles donnaient à la fête un accent NBA.

Fable

A l’occasion de l’inauguration du club-house en 2012, nous avons retrouvé une vieille fable correspondant étrangement à l’histoire de notre club.
Elle n’est pas de Jean De La Fontaine, mais sans doute de l’un de ses disciples car signée Bruno Du Lavoir.

L’Autruche

Si vous connaissez mal cet étrange animal,
Apprenez tout d’abord que l’autruche est grégaire.
Craindre la solitude lui est viscéral,
Elle aime à s’associer nombre de partenaires.

Douzaine d’entre elles, hôtes des acacias,
N’écoutant que l’appel de cet instinct primaire,
Bravant les dangers dont nulle ne se soucia,
Partirent ainsi chercher voisines congénères,

Marchant vers le soleil, guidées par cette idée,
Seules quelques foulées leur furent nécessaires,
Pour rencontrer, dans un champ fleuri d’orchidées,
Des amies qui les accueillirent à bras ouverts.

La fête les grisa de manière éhontée,
Comme rats découvrant une cave à Gruyère,
Elles firent moult bruit dans toute la comté,
Attirant aussitôt des coreligionnaires.

Au sujet des autruches, citons à propos,
Un autre, non des moindres, trait de caractère.
Leur goût pour la pelote unit le troupeau.
Qu’elles la préfèrent jaune reste un mystère.

Mais si pour leur passion, elles montrent de l’adresse,
Il leur faut s’équiper pour bien la satisfaire.
D’autant que l’effectif, qui progressait sans cesse,
Fit qu’espace manqua au sein de la volière.

Avec le soutien des édiles alentours,
Qui donnèrent conseils, aides financières,
Elles firent une cabane et des terrains autour,
Avec une cuisine, des latrines, un vestiaire.

Travaux faisant, d’une forêt de magnolias,
On vit venir de nouvelles équipières,
Qui tinrent le pinceau avec maestria,
Si bien qu’ensemble, bientôt elles convolèrent.

Nos laborieux oiseaux, à peine abrités,
Se mirent à rêver de grands terrains couverts,
Pour apprendre aux petits, ou juste s’affronter,
Hors des intempéries, du printemps à l’hiver.

Des talents de l’autruche, on devrait faire école :
Elle peut en riant, bien gérer ses affaires,
Parvient à marier sérieux et gaudriole,
Et fait de l’amitié son destrier de guerre.
S’il lui arrive de plonger sa tête au sol,
Exhibant par le fait son auguste derrière,
Ce n’est pas qu’elle ait peur, mais qu’elle trouve drôle,
De troubler par ce geste tous ses adversaires.
Elle démontre ainsi, sans besoin de parole,
La force d’un humour devenu légendaire.
Elle est d’allure altière et porte haut le col.
Tous lui envient cette stature princière,
Qui l’érige, malgré son handicap au vol,
En grande Majesté de tout le monde aviaire.

Vœux de fin du monde

L’autruche n’a pas cru à la fin du monde en 2012, la preuve à l’occasion des vœux:

Se disant érudits rats de bibliothèques,
Certains nous prédisent que l’année deux mille douze,
Sera, ils l’auraient lu dans l’almanach Aztèque,
La dernière de l’Autruche et de son club-house.
Nous invitons céans ces australopithèques,
Dont écrits et discours ne sont que fiente et bouse,
A aller se faire voir chez les Guatémaltèques,
Ou conter leurs sornettes aux studios Mickey Mouse.

Se moquant de la crise et de la fin du monde,
L’Autruche a en effet bien des projets encore,
Il lui suffit d’un rien pour qu’elle vous en ponde,
Et qu’en quelques semaines ils viennent à éclore.
Les circonvolutions de sa tête féconde,
Génèrent sans efforts des idées à pléthore,
Qui vont faire le buzz et envahir les ondes,
Verdir de jalousie le landerneau du sport.

Nouveau tournoi open, opération « Défi »,
Sont de ces nouveautés qui verront s’opposer,
Des anciens, des jeunes, des garçons et des filles,
Venus pour progresser ou juste s’amuser.
Plutôt que de grossir et de rester bouffis,
D’avoir trop abusé du sport télévisé,
Fidèles de l’Autruche, sachez qu’il vous suffit,
De profiter des jeux qu’elle aime organiser.

Dure mondialisation, euro moribond,
Sanglantes révolutions, tristes élections,
N’empêchent pas l’Autruche de faire des bonds,
Dans un encadrement propice à son action.
Après un Jardiland, bientôt un Décathlon,
Nos villages progressent en force d’attraction,
Il manquerait peu qu’on annonce pour de bon,
Qu’un ou deux courts couverts seraient en construction.

Côté compétition tout devrait nous sourire,
Car si l’année passée nous prîmes quelques pâtées,
Il sera difficile pour nous de faire pire,
Nous comptons asséner moultes déculottées.
Notre équipe première a su bien se tenir,
Nous eûmes en classements quelques belles montées,
Puisque nos Autruchons seront notre avenir,
Saluons le diplôme du nouvel AMT.

Les années dans ce siècle arrivent à la douzaine,
Chiffre qui pour l’Autruche sert à compter ses œufs,
Ou bien qu’elle utilise, s’inspirant de Verlaine,
Pour le nombre des pieds dans les vers de ses vœux.
Là où les astrologues et les cartomanciennes,
Ne voient que catastrophes et colère des cieux,
Elle perçoit pour le club une progression certaine,
Et vous souhaite, avec elle, un nouvel an joyeux.

Voici un compte-rendu de notre Assemblée Générale 2008 qui se veut le plus concis et factuel possible.
Certains nous ont dit l’avoir trouvé très drôle… Au point de nous demander de l’inscrire dans cette page.
Nous aimerions bien comprendre pourquoi mais accédons dans le doute à leur requête.
La volonté était de bien traduire le fait que notre club est avant tout un espace d’échanges et de rencontres à l’ambiance très conviviale.
Sur ce point tous, et les rieurs bizarrement plus que les autres, s’accordent à dire que l’objectif est atteint.

René a dirigé la dernière AG (*1) de sa présidence ce 27 septembre 2008.
Il commença par le classique rapport annuel exécuté avec l’appui du bureau devant une trentaine de membres très participatifs.
Il rappela d’ailleurs que l’augmentation du volume des membres conduisait nécessairement à des règles plus sévères, règles dont Christelle nous fit une analyse.

Il évoqua son souhait de voir le club permettre la pratique couverte et se félicita en attendant de l’arrivée des nouveaux équipements tant attendus que nous étions impatients d’inaugurer.
Quel plaisir de pouvoir enfin proclamer : « Que diriez-vous de vous taper un tennis (*2) ce soir derrière le club house ? » !

René ne se priva pas d’honorer Denis, membre le plus performant de notre club, inébranlable dans les échanges, souvent boute-en-train et grand ordonnateur de toutes nos rencontres.
Il n’oublia pas de faire de même avec Sébastien, entraîneur au talent reconnu.
Nos invités, Député et élus communaux, furent conviés à apporter leurs touches personnelles.

Christelle nous proposa comme à son habitude un rapport chiffré tout en annonçant une légère augmentation des tarifs.
Elle changea ensuite de position avec René en lui abandonnant la bourse qu’elle avait tenue avec grande efficacité jusqu’alors.
Conformément au protocole, les membres actifs sortirent du cercle des élus avant d’y entrer à nouveau, Irène et Vincent saisissant la perche tendue par René et remplaçant en leur sein Jean-Louis et Isabelle.

Après que Denis et nos partenaires eurent offert une petite gratification aux membres les plus méritants, la réunion se termina par de joyeuses agapes.

NDLR :
(*1) Cependant moins AG que lui.
(*2) Certains ont paraît-il vu ici une contrepèterie.

L’arrivée du logo au club house

Arrivé au printemps près des courts de Pérouse,
Notre joyeux logo orne le club house.
Déjà des détracteurs crient que c’est un scandale
D’élire un animal sortant d’un trou de balle,
Comme effigie d’un club dont on peut être fier,
Qu’un ver solitaire fit aussi bien l’affaire.
A tous ces pisse-froid nous expliquons sereins
Le sens véritable caché dans ce dessin :
Les garçons dans les choux, les filles dans les roses…
Dieu choisit la balle pour que l’autruche éclose,
L’imbibant de tennis de façon génétique,
Tout comme un Obelix dans la potion magique.
Il symbolise aussi du club la naissance
Et le voue à connaître une forte croissance,
A l’instar de l’autruche qui parmi les oiseaux
Deviendra le plus grand, ainsi qu’un des plus beaux.

Depuis que dans son nid a été installée,
Moderne et pratique, sa cuisine intégrée,
Depuis que ses amies viennent boire à son bar
Garni de tabourets où elles peuvent s’asseoir,
Depuis qu’en terrasse avec toutes ses copines
Elle va se prélasser sur de la graveline,
L’autruche, disons-le, est fort privilégiée
Et à un certain luxe, elle s’est habituée.

Ainsi, lorsqu’il s’agit de lui faire un récit,
Elle n’est pas satisfaite avec des gribouillis.
Elle ne peut accepter que la littérature
Et ne supporte pas la moindre des ratures.
Il faut user pas moins que de la poésie
Pour voir le plaisir teinter ses joues rosies.
C’est donc en écrivant de beaux alexandrins
Que nous narrerons le stage « JAE1 ».

Serait-ce « Jolies Autruches Ecervelées »
Ou alors « Jeunes Athlètes Emancipés » ?
Mais trêve de supplice ! De quoi cet acronyme
En jargon de tennis, est-il le synonyme ?
Sa traduction est « Juge Arbitre par Equipe »
Un diplôme qu’on n’a pas dans un baril de Skip !
Si le « 1 » le limite au niveau régional,
Ceci n’est pas un certificat à deux balles !

Le responsable sportif étant efficace
Ce fut à six que nous nous rendîmes en classe.
Trois garçons et trois filles en toute parité
Formant presque le tiers de tous les invités.
L’un venu en retard, un autre dissipé,
Le troisième tatillon : nous fûmes repérés.
Heureusement les dames furent plus discrètes
Et donnèrent du club une image parfaite.

Notre animatrice, la prénommée Franceline,
Se montra pointilleuse sur la discipline.
Mais c’est avec humour qu’elle nous fit la causette
Entrecoupant son cours de pauses cigarettes.
Dans sa démonstration elle était très à l’aise
Et elle démontra, comme arbitre de chaise,
Qu’au lieu de s’en servir pour aller tout en haut
On pouvait aussi bien en fumer les barreaux.

Des règles du jeu, tout d’abord nous découvrîmes,
Diverses subtilités au travers d’énigmes.
Nous étudiâmes aussi le code de conduite
Et toutes les sanctions qui viennent à la suite.
Elle nous appris qu’il faudra être radical
En l’absence de certificat médical.
Utilisant ce qui lui subsistait de tchatche
Elle fit enfin remplir une feuille de match.

Si tu n’es pas doué et faible sur le court
Pour gagner le respect il te reste un recours.
Et même non classé ou tout juste quarante
Le pouvoir t’est offert pour peu que ça te tente.
Tous ceux qui se moquaient en te traitant de pitre,
Feront moins les malins devant un juge-arbitre.
Tous ces capitaines qui rient du règlement,
Tu pourras comme nous leur faire cracher leurs dents.